mercredi 26 septembre 2012

Le plaisir est-il le moteur indispensable d’une pratique durable ?

Le plaisir est-il le moteur indispensable d’une activité physique durable ?

Pleasure Machines


Merci à Damien Boukhsou qui a accepté avec plaisir de répondre à cette problématique en apportant son regard de préparateur mental.

Tout le monde aime se faire plaisir, et chacun d’entre nous recherche ce plaisir à travers de nombreuses activités et situations. La pratique sportive est l’une de ces activités où on y vient et on y reste avant tout pour le plaisir qu’elle nous procure. 
Pourtant certains sportifs semblent prisonniers de leur pratique, malgré une absence de plaisir. D’autres encore font du sport « parce qu’il le faut », par obligation. Comment une pratique loisir peut-elle se transformer en prison dorée ? Une pratique sportive sans plaisir peut-elle être santé ? Et peut-elle être durable ?

Pour mieux comprendre l’origine du plaisir dans la pratique sportive, nous devons nous plonger dans l’origine même du plaisir humain. Le plaisir est le contraire de la douleur et correspond à un état émotionnel agréable né spontanément de la satisfaction d’un désir. C’est donc un état de détente faisant suite à la décharge de tension (S.Freud). Cette tension « psychologique »  se révèle le plus souvent sous la forme d’une frustration, d’une épreuve, d’un effort, etc. Ainsi plus le plaisir est grand, plus le désir qui le précède a été fort, intense et frustrant. Par conséquent le plaisir est le fruit d’une frustration liée à la non-réalisation temporaire d’un désir.
Je désire ardemment manger du chocolat, cette envie est très forte ! Mon plaisir sera d’autant plus grand lorsque je mangerai du chocolat que ce désir aura été long et donc frustrant pour moi. Quelle belle jambe ! Ainsi pour me faire plaisir il faudrait que je sois frustré auparavant ?!

Oui et non… Car il existe deux formes de plaisir différentes et complémentaires ! L’une sera très intense et courte, l’autre sera durable mais de moindre intensité.

Le plaisir court et intense, fruit d’une frustration ou d’un effort.


Nous vivons de manière à être en perpétuel mouvement en alternant sensations positives et négatives, entre plaisir et frustration, entre la possibilité et l’impossibilité. Ce mécanisme conscient et inconscient de régulation de nos émotions, de nos désirs, nous emmène à être en constante recherche de plaisir par l’assouvissement de nos envies. Mais attention cette sensation de plaisir n'est qu'éphémère ! La raison en est simple : une frustration est liée à un moment pendant lequel on ne peut pas atteindre l'objet de son désir. Lorsqu'on l'atteint, le plaisir intense se crée et se fait ressentir. Mais ce plaisir s’éteint rapidement et laisse place à une nouvelle frustration, ou envie. C’est la raison pour laquelle l’homme se cherche et se teste tout au long de sa vie par d’incroyables défis. Vous l’avez compris, l’intensité du plaisir est directement reliée à la frustration, ou à l’effort qu’a nécessité le désir initial. Pour un plaisir équivalent, et d'autant plus pour un plaisir encore plus grand, il faut donc un défi qui dépasse le précédent. Voici une des raisons de la course à la performance, au dépassement, au « toujours plus ».

Un sportif en est le parfait exemple et l'entraînement/la compétition véhiculent parfaitement cette idée de frustration et de plaisir. En effet ils peuvent  être perçus et vécus par le sportif comme une frustration mais le résultat de cet effort peut engendrer un véritable plaisir ! On peut prendre deux illustrations :

L'athlète qui consacre sa vie à un objectif très relevé et lorsqu'il l’atteint c'est l’apothéose ! On le remarque souvent chez les sportifs de haut niveau lors de médaille prestigieuse. Mais nous avons tous notre Everest, nos JO et nos rêves !
Le sportif pendant un tournoi qui va se surpasser, aller au-delà de ses douleurs, de ses limites et atteindre l'objectif souhaité, espéré... La réussite de cet objectif lui procurera un plaisir intense fruit de la lutte nécessaire pour arriver à son but.
Le  plaisir provient donc principalement (mais pas uniquement) du fait que tous n'est pas atteignable dans l'immédiat et que chaque chose demande effort et/ou patience pour l'avoir. Plus le temps et l'effort sont longs et intenses plus le plaisir en sera important !



Le plaisir durable et quotidien : il nait dans l’instant présent.


Le plaisir nait aussi de l’instant présent comme il s’offre à nous sans aucune contrainte, ni pensée, ni jugement. On retrouve beaucoup ce principe dans la pratique de sports comme la course à pied lorsqu’on s’évade de toutes les contraintes qui nous entourent et nous préoccupent.

La variété des stimuli qui nous sont proposés à chaque instant, les perceptions que nous en avons et les réponses variables que nous leur apportons permettent à l’être humain une multitude de plaisirs différents (en intensité et en durée). Ces plaisirs du quotidien sont à disposition tout autour de nous et ne demandent qu'à être récoltés. Pour cela nous devons leur accorder de l'attention et vivre chaque instant sans penser à demain, à hier, ... Vivre l'instant présent

 Le plaisir, quel plaisir ?


Les réponses physiologiques au plaisir sont fonction de sa forme. En effet si le plaisir provient d'une frustration, celui-ci est beaucoup plus intense mais court et le résultat physiologique est un emballement des capacités psychologiques et physiologiques (tension, pleure, course, etc, etc).

Le plaisir (ici et maintenant) est un plaisir plus long mais moins intense et le résultat physiologique sera plus orienté dans une sensation de bien-être, de relâchement et d'ouverture sur le présent (avec une grande acuité sur l'environnement qui nous entoure).

Il y aurait ainsi le plaisir des sensations, de l'extraordinaire, et le plaisir du quotidien, de l'ordinaire. Le premier a un prix à payer. Connaître le juste prix et s'engager ensuite consciemment dans l'aventure est recommandé sous peine de surprises parfois violentes ! Le second nous est offert si nous voulons bien l'accueillir.


Maintenant que nous avons mieux compris le concept des plaisirs, regardons comment notre pratique sportive va s'articuler autour de notre recherche de plaisir.
Au départ, nous commençons une activité physique pour répondre à un besoin et/ou à une envie. Derrière cela il y a une recherche de plaisir que ce soit à terme (à l'atteinte d'un objectif) ou au quotidien. Nous cherchons donc une activité physique nous permettant de réguler « nos tensions » ou pulsions et/ou une activité qui nous permette d’être totalement plongés dans l’ici et le maintenant (le présent). 

Je commence une activité physique car elle va améliorer ma vie et/ou car elle est plaisante et sympathique.

La poursuite ou non de l’activité physique est directement reliée au plaisir qu’on y retrouve. Si ce plaisir n’est plus assez intense ou absent, nous modifierons notre pratique pour obtenir le plaisir que nous voulons. Cela passe par plus d’efforts et de désirs (par la définition d’un objectif plus ambitieux) ou par le changement même de l’activité sportive. On s’aperçoit ici que la recherche de ce plaisir court et intense est sans fin et peut aboutir à des comportements dangereux, notamment pour notre santé physique et mentale.

Mais ce n’est pas tout car le plaisir n’est pas le seul moteur d’une activité sportive. Certaines personnes (de plus en plus) s’enterrent dans une pratique qui n’est pas la leur, sans plaisir et se détruisent pour un objectif x ou y. Comment l’expliquer ?

De nombreux facteurs interviennent dans ce concept : des facteurs sociaux (pression sociale (sur le poids par exemple), familiale, culturelle (l’échec est impossible, dépasser ses limites, …), etc.), des facteurs psychologiques (retrouver le plaisir qu'on a connu auparavant, besoin d’appartenance, besoin de reconnaissance, les habitudes sont rassurantes alors que changer peut être déstabilisant en sortant de sa zone de confort), des facteurs physiologiques (besoin "automatique" du corps) ...

La pratique d'une activité est la résultante de nombreux facteurs qui s'articulent de façon à former une alchimie bénéfique ou destructrice pour l’individu.

Le plaisir reste un élément totalement subjectif et la "destruction" de son corps peut être un plaisir... Les théories du sadochisme et du masochisme proviennent justement de là !

Beaucoup de facteurs entrent en jeu et notamment la personnalité de l'individu. Se faire mal ou faire du mal peut être un moyen d’évacuer une tension et donc de prendre du plaisir. Le franchissement de l'interdit est aussi un moyen possible de plaisir. Mais ce type de pratique a souvent comme point commun un manque ou un déséquilibre psychique.

Pour conclure, il semble qu'une pratique durable et santé repose sur le plaisir de l'instant présent. Le terme même de "pratique plaisir" pour une pratique durable est donc à préciser car une pratique plaisir qui repose uniquement sur la recherche de plaisirs courts et intenses suite à un désir/effort ou à une frustration (recherche infinie !) risque souvent d'aboutir à des excès néfastes pour l'individu.



Pour autant le plaisir court et intense n'est pas à fuir. Nous avons besoin de sortir de l'ordinaire et d'avancer vers des projets ambitieux. Cela donne du sens. Gardons bien à l'esprit que le chemin pour y arriver est tout aussi source d'épanouissement que la réalisation même de l'objectif.

Le plaisir est un tout et c'est la combinaison des plaisirs qui permet une véritable pratique plaisir, durable et santé.






mardi 18 septembre 2012

Pourquoi je cours ? : application pratique

Pourquoi je cours ? : illustration par l'exemple

 

Courir en montagne

 


L'article Pourquoi je cours ? a été très apprécié et figure en tête des articles les plus lus sur ce blog. Voici donc la suite logique avec un cas concret pour te montrer comment on peut courir différemment avec une pratique plaisir qui respecte le corps tout en étant compétitif.

Je suis Benoît Ligier, co-fondateur de la société YourCoach, et j'ai la chance d'être sportif, et notamment coureur à pied. J'ai connu il y a quelques années une pratique tournée vers la compétition. J'étais Junior/Espoir et il y avait deux choses dans ma vie : l'athlétisme et les études. Je ne pouvais pas envisager ne pas courir, j'en avais besoin. C'était physique, une forme de drogue. Et puis s'arrêter c'était perdre des secondes, voire des minutes ! Impossible. L'environnement, la société nous amenait à faire plus, courir plus vite, s'entraîner plus longtemps. Je ne parle pas de l'entraîneur qui ne nous poussait pas plus que cela. Nous le faisions parfaitement tout seul. La jeunesse aidant, les performances étaient au rendez-vous. A chacun son niveau, le mien était régional, voire peut être national en course de montagne (33'20 au 10km, 1h14'50 au semi-marathon et 3e espoir/27e sénior aux championnats de France de course de montagne 2007). Juste ce qu'il fallait pour jouer la gagne sur quelques courses "de village". L'ambiance était très sympa à l'entraînement avec un bon groupe à l'Athlétisme Calade Val de Saône et nous nous sommes baladés ici et là en portant les couleurs de Spode, puis de Running Conseil. Tu es "tout" quand tu remportes la course nature de L'Arbresle, tu n'es "rien" quand tu finis anonymement tes France de 10km ou tes France de cross, loin des meilleurs... 

On est tous le champion de quelqu'un, et on est tous anonyme pour beaucoup d'autres !


J'ai connu des semaines d'entraînement à plus de 100km de course en montagne. J'ai connu les blessures stupides à une semaine de l'objectif. Par exemple une cheville... Le médecin préconise 3 semaines d'arrêt total, et tu lui souris gentiment en lui disant que tu cours dimanche ! Les blessures plus subtiles également quand personne n'arrive à trouver pourquoi tu as mal ici ou là, par exemple au genou. 

Cela te rappelle des souvenirs ?

J'ai fini cette "carrière" en 2010 au Tour des Fiz 1ere édition. 64km et 5300m de dénivelé. Première expérience sur du "long", une course épique avec des orages qui ont neutralisé la course, sauf 4-5 personnes (dont moi) au milieu de la montagne. Une aventure exceptionnelle qui s'est bien terminée et qui a abouti... à mon arrêt de la course à pied ! Pour faire mieux, plus vite et/ou plus longtemps, je devais faire plus, et l'envie n'était pas là, plus là, pour des entraînements en ville, dans des parcs... Plus d'envie, plus de plaisir, plus de pratique.

Et bien accroche toi ! C'est là que j'ai été sauvé ! Car contrairement à l'idée reçue, je ne suis pas mort sous l'effet du manque. J'ai pratiqué une activité physique plaisir et santé (escalade) et à aucun moment mon ancienne pratique de la course à pied ne m'a manqué... Ah oui par contre j'avais une vie équilibrée avec un côté professionnel sympa, et un côté personnel bien garni aussi. Est-ce lié ? Tout excès étant négatif, l'équilibre même de sa vie, entre le boulot, la famille, et soi est essentiel

Toute cette longue introduction pour que tu comprennes bien le contexte de ce qui va suivre. C'est cette histoire qui a inspiré ma vision du courir plaisir en respectant son corps. Vision que j'applique aujourd'hui sur le terrain puisque j'ai repris la course à pied, et j'ai à nouveau rejoins la Team montagne ACVS pour m'amuser avec eux sur la saison course de montagne. Nous visons le podium du classement par équipe du challenge national de course de montagne. L'objectif de compétition est bien là, mais tu vas voir que ma pratique est bien différente de celle d'avant !

Au détriment de la performance ? Pas si sûr...


J'ai commencé par me poser la question : 

Pourquoi je cours ? Qu'est-ce que j'attends de la pratique de la course à pied ?


Courir c'est le top, une paire de running, un short et c'est parti. Où tu veux quand tu veux, ou presque fonction de tes impératifs professionnels et familiaux. En pleine nature, je m'évade, je laisse filer mes pensées et cela me fait le plus grand bien. Physiquement, cela me permet d'avoir un corps en forme, de me sentir bien pendant, et après l'effort. Un vrai moment pour soi, sans ordinateur, sans téléphone, au milieu de nul part. Une pause. Un moment de partage également entre mon corps et moi, je suis à l'écoute, disponible. J'attends aussi de ma pratique du plaisir. Des plaisirs simples comme de beaux paysages, une belle lumière, des rencontres nature avec un lapin par ci, un faisan par là, de bonnes sensations qui illustrent ma forme, une belle allure, une descente technique bien exécutée, etc...

Je crois que cela résume bien pourquoi je cours, et ce que j'attends de cette pratique. Et j'ai de la chance, c'est aussi ce que m'apporte ma pratique actuellement. 

Mais alors pourquoi refaire de la compétition en course à pied ?


Avant tout pour être avec mes amis et partager des aventures qui sortent de l'ordinaire. 6 week-end dans l'année on va se retrouver, et vivre ensemble une compétition. Après qu'est-ce qui m'amène à aller chercher mes limites sur une course ? Avant, j'aimais être devant, gagner. J'aime toujours gagner mais ce n'est plus réalité depuis que j'ai arrêté. Et pourtant je vais chercher mes limites lors des compétitions. Pour l'équipe, et aider à la réalisation de l'objectif commun. Et ? Je crois que j'apprécie sentir mon corps exploiter son potentiel. J'apprécie piloter mon corps et en tirer le maximum de ses capacités du jour. Je pense que je prends du plaisir à chaque instant d'une course, même si parfois physiquement c'est très dur. Et puis si je reviens aux derniers championnats de France de course de montagne à Gap, dans la descente vers l'arrivée il n'y a plus de plaisir. C'est de la survie. Avant tout pour l'équipe. La ligne rouge a été franchie, les douleurs à la tête me le rappelleront pendant les semaines suivantes ! Oui on tombe très vite du côté obscur de la pratique sportive, au détriment de la santé. Si c'était à refaire ? Hum... elles sont pénibles les questions que je me pose... Si c'était à refaire, connaissant les résultats, je lèverais le pied et respecterais mon corps. Je perdrais alors quelques places (5-6) et cela ne changerait absolument rien à notre classement final. La course aurait pu être tout autre et parfois à une place près on est ou pas sur le podium... Avec du recul il est très clair que la seule réponse possible est de respecter son corps. Pour soi et pour son équipe. Car les conséquences d'une blessure sont bien plus graves pour l'individu et pour l'équipe que 5-6 places de perdues.

Très bien, et comment construire un programme d'entraînement qui tient compte de tout cela ?


Je définis mon entraînement pour qu'il respecte mes envies et mon corps ! Pour moi c'est entraînement plaisir ou rien. Je m'arrange donc pour créer des entraînements plaisir à chaque fois. J'adore courir en nature, sur des terrains variés et vallonnés. Les Monts d'Or constituent un terrain de jeu idéal et pratique. Pour écouter mon corps, m'évader, en profiter, je ne veux pas être gêné par quoi que ce soit. Exit donc la montre, le cardiofréquencemètre, le téléphone, et j'en passe. 2 entraînements par semaine est une fréquence qui me convient très bien pour m'apporter bien être et santé. Parfois j'ai envie d'aller vite. Alors je vais vite. Parfois j'ai envie de prendre le temps, alors je prends le temps... Facile non ? Ah oui je cours plutôt le mercredi matin et le samedi. Mais rien d'imprimé dans le marbre ! Si mercredi matin il fait un temps exécrable, je décale. Et si je n'arrive pas à décaler, tant pis, un plaisir de moins, mais surtout pas un cauchemar en plus ! Bon cela arrive aussi que j'ai envie d'en profiter sous la pluie, c'est beaucoup plus rare... 2 entraînements par semaine c'est aussi parfait pour la performance. Au moins on est sûr de ne pas en faire trop ! Car il n'y a rien de pire qu'en faire trop. Peut-être qu'au printemps je monterai à 3 entraînements pendant quelques semaines. Ce sera le maximum. Pour un équilibre de vie conservé, et un corps en forme au quotidien. 

C'est bien l'entraînement qui s'adapte à mes envies et non pas mes envies, mon plaisir qui s'adaptent à mon entraînement. Il existe mille et une façons de s'entraîner et de progresser. Autant choisir une façon qui nous plait non ?


Ok, c'est super comme conception de l'entraînement en course à pied mais comment je prépare ma saison de compétition ?


Excellente question, et la réponse est simple, exactement que je l'ai dit plus haut. Je ne déroge pas à cette vision puisque c'est celle qui correspond à mes envies, à ce que j'aime, à ce qui me plait. Je regarde ensuite comment tout en conservant ces fondations je peux optimiser mon entraînement. Par exemple là je me suis inscris à la Saintéxpress (44km) qui aura lieu en décembre pour donner du sens à une période plutôt orientée endurance fondamentale (en préparation de la saison course de montagne). Et bien petit à petit je vais augmenter mes temps de footings et tout ira bien ! Je me suis même dit qu'un top 20 serait sympa mais cela n'a aucune importance. Je veux développer le potentiel d'endurance de mon corps pour être plus fort l'année prochaine en montagne, et ce tout en prenant du plaisir à chaque sortie et en respectant mon corps. Tout cela sans baisser mes prétentions pour la saison qui arrive. J'ai envie de réintégrer un top 20 régulièrement sur les courses de montagne, ce qui permettra au Team ACVS d'aller chercher le podium par équipe. Je suis persuadé que plaisir et respect du corps sont les éléments essentiels d'une performance durable. Un arrêt de 2 ans nécessite un certain temps pour retrouver un niveau similaire mais je sais qu'en m'entraînant moins, plaisir et dans le respect de mon corps je serai capable de performances similaires. 

 Le plaisir paie. Le repos paie. Le corps en pleine forme et santé paie ! C'est le chemin vers une performance durable et un équilibre de vie respecté.



Ca y est, j'ai défini ici pourquoi je cours, et ce que j'attends de ma pratique au quotidien à l'entraînement et en compétition. Le chemin d'une pratique plaisir et dans le respect de mon corps est tracé et balisé, il ne me reste plus qu'à le vivre ! Et de temps en temps, faire le point sur la carte pour vérifier que tout va bien, que je suis sur le bon chemin. 

 

A toi de JOUER

et AMUSE-toi bien !

 

Benoît Ligier, YourCoach






lundi 10 septembre 2012

Le sommeil : l'ingrédient santé essentiel et accessible à tous

Le sommeil : l'ingrédient santé essentiel et accessible à tous


Le sommeil c'est la santé !

OUVRONS L'OEIL SUR LE SOMMEIL
 

DORMIR, C'EST VIVRE AUSSI ...


Rythme de vie, rythme de nuit

Le sommeil n'est pas une interruption d'activité, c'est une autre forme d'activité de l'organisme.

Le bon sens nous fait dire qu'il est indispensable à la récupération de la fatigue nerveuse chez tous.

On sait aussi qu'il est nécessaire pour la croissance et la maturation du système nerveux chez l'enfant.

De plus, durant le sommeil et plus particulièrement pendant le stade du rêve, un certain nombre de fonctions s'accomplissent : mémorisation et organisation des informations acquises dans la journée, résolution des tensions accumulées le jour en les revivant, en les transformant ...


J'ai souhaité introduire cet article par ce texte extrait du site prevention.ch car je le trouve très pertinent ! Nous dormons en moyenne 1/3 de notre temps, c'est-à-dire qu'une personne âgée de 90ans aura dormi au cours de sa vie environ 30 ans ! Alors oui, le raccourci est vite établi et il serait facile de conclure : que de temps perdu ! Il n'en est rien. Si nous sommes en pause lorsque nous dormons, il en est différemment de notre organisme qui met à profit cette récupération pour s'occuper un peu de lui.

A quoi sert le sommeil ?

Pour découvrir ou redécouvrir les bases sur le sommeil voici un document réalisé par l'Institut du Sommeil et de la Vigilance et qui s'intitule "Passeport Sommeil". Tout ce que vous devez savoir sur le sommeil résumé en quelques pages !

(document momentanément indisponible en consultation directe)

Si le document ne fonctionne pas vous pouvez le consulter sur le site du CHU de Toulouse.

Ce qu'il faut retenir sur le Sommeil


Dormir est nécessaire pour le bon fonctionnement de notre organisme. C'est un besoin élémentaire vital au même titre que se nourrir ou bien encore respirer. Chaque individu étant unique, les besoins en sommeil sont individuels et nous ne sommes pas tous égaux ! Certains ont besoin de dormir 5-6h et ils sont en pleine forme. D'autres ont besoin de 9-10h de sommeil pour respecter les besoins de leur organisme. L'excellente nouvelle c'est que notre corps connaît parfaitement ses besoins et il suffit de l'écouter pour les respecter ! Comme la douleur, il est possible de passer outre les signaux envoyés par notre corps pour nous indiquer ses besoins en sommeil. Cette possibilité a un coût. Êtes-vous prêt à en payer le prix ?

Et puis il est possible de dépasser ses limites et de réduire ses heures de sommeil grâce à des recettes magiques. Café(ssssssssssssssss), boissons énergisantes (Red bull et compagnie), médicaments, etc. Oui bien sûr, nous parlons ici de pratiques dopantes utilisées quotidiennement par le grand public non pas pour gagner des médailles, mais pour faire plus, plus vite, plus longtemps ! Ah ces grands méchants sportifs qui se dopent quelle honte ! Par contre que beaucoup d'entre nous aient une pratique similaire au quotidien, c'est normal... Vous allez me dire "oui mais eux ils trichent !". Ceux qui pratiquent ce dopage quotidien trichent aussi ! Ils trichent avec les règles de leur propre corps. Cette autre possibilité coûte beaucoup plus chère.

Le prix à payer d'un manque de sommeil c'est notamment :

- des performances physiques en baisse
- des performances intellectuelles en baisse (mémoire, attention, ...)
- un risque d'obésité augmenté
- des défenses immunitaires affaiblies
- ...

Oui, ne pas respecter les besoins fondamentaux de son organisme cela coûte cher !

Bien sûr tous les excès sont négatifs et trop de sommeil n'est pas judicieux non plus... 


Alors simplement, portez attention aux signaux du sommeil et définissez votre rythme santé en vous laissant guider par votre corps. Une fois votre rythme défini, adaptez votre quotidien pour le respecter le plus souvent possible !

Les 3 étapes pour définir votre rythme de sommeil santé :

1. Dormez simplement en suivant votre intuition, en écoutant vos signaux du sommeil.
2. Sur une feuille que vous aurez intitulée "vers mon sommeil santé", indiquez chaque matin :
  • l'heure de coucher 
  • l'heure de lever 
  • le temps de sommeil 
  • la qualité du sommeil (sur une échelle de 1 à 10)
  • la qualité du réveil (sur une échelle de 1 à 10) =) avez-vous la sensation d'être en forme ? D'avoir bien dormi ? D'être rapidement en activité ?
3. Sur cette même feuille indiquez chaque soir votre niveau d'énergie sur une échelle de 0 à 4 (image de la pile électrique avec 0 pile à plat, et 4 pile à 100%).


Réalisez ce petit exercice pendant 15 jours (1 semaine me semble le minimum, 1 mois vous permettra d'affiner vos données) et vous aurez alors toutes les informations nécessaires pour définir votre rythme de sommeil idéal.

Si malgré votre volonté vous n'arrivez pas à trouver le sommeil, consultez un médecin.

Votre sommeil : votre PRIORITÉ


Vous serez alors en mesure de profiter pleinement des capacités fantastiques de votre corps en pleine forme !



Pour aller plus loin je vous recommande l'article de la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil de Mai 2012 : Sommeil et métabolisme.




mercredi 5 septembre 2012

Opération rentrée de Calvin Klein Underwear avec YourCoach

Opération rentrée de Calvin Klein Underwear avec YourCoach

 

Push Positive de Calvin Klein


Mesdemoiselles et Mesdames qui habitez proche de Paris, rendez-vous aux Galeries Lafayette Haussmann du 3 au 15 Septembre et découvrez le nouveau Push Positive de Calvin Klein Underwear. Vous pourrez alors profiter d'une offre exceptionnelle puisque Calvin Klein vous offrira une séance de coaching sportif personnel YourCoach lors de votre achat du Push Positive ! 

L'Excellence et l'Exception au service de votre bien-être pour une rentrée sublimée


L'équipe YourCoach Paris est prête pour vous faire vivre un véritable moment d'exception à travers la pratique sportive. Nous prenons plaisir à relever ce challenge au quotidien.






My Little Paris permet à ses lectrices de bénéficier d'une offre supplémentaire : Offre My Little Paris

Pour tous les renseignements concernant les Galeries Lafayette Haussmann c'est ici : Galeries Lafayette Haussmann








dimanche 2 septembre 2012

Blessure : les 4 questions à poser absolument à votre médecin

Blessure : les 4 questions à poser absolument à votre médecin

 

Caducée d'Asclépios symbole médical


Ami sportif, amateur ou confirmé, il est possible que malgré toutes tes précautions et la sagesse de ton entraînement, dans le respect de ton organisme et de ton plaisir, tu ressentes un jour une douleur. Tu sais bien que la douleur est un avertisseur, un klaxon strident que l'on n'aime pas entendre mais qui est pourtant là pour nous aider. Pour nous aider à conserver un corps sain et en pleine forme. Tu sais aussi qu'il est toujours possible de passer outre ce signal. De continuer. A la seule condition d'en payer le prix (et c'est payable d'avance !). Quand tu as ce choix à faire, pose toi toujours cette question : 

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

 

Si cette question ne suffit pas continue avec celle-ci :

Combien vaut mon corps ?

 


Reprenons, parfois cette douleur est déjà le signe d'une blessure. Ne passez pas par la case départ allez directement chez le médecin !

Tu connais la politique de l'autruche ? Tu sais celle qui consiste à fermer les yeux pour ne pas voir la réalité qui souvent fait peur. Figure-toi qu'il a été montré que quand un incendie démarre près d'un individu, fermer les yeux ne fonctionne pas ! Incroyable non ? Et pourtant combien de sportifs, comme toi et comme moi, appliquent et toujours la politique de l'autruche

"ça va passer"

et ferment les yeux (antidouleur, anti-inflammatoire, ...)

"tout va bien je n'ai plus mal !"

Comme on l'a vu la politique de l'autruche n'a pas fait ses preuves et son efficacité est mise en doute. Alors on va arrêter ! Une douleur cela se respecte. Une blessure est synonyme de médecin.  


Et ce n'est pas tout !


Pour que ton rendez-vous chez le médecin soit efficace, voici les 4 questions que tu dois absolument lui poser :


1. Quel est le problème qui provoque ma douleur ?

 

2. Quelle(s) est (sont) la (les) cause(s) de ce problème ?

 

3. Comment agir sur ces causes :

 

3.1 Quels sont les exercices interdits ? Pour quelle durée ?

 

3.2 Quels sont les exercices à faire pour accélérer mon rétablissement et éviter le retour du problème ?



Là encore cher ami la logique est très simple : Tu fais du vélo tranquillement et "pchhhhhhhhhhhhhhhhhh" voilà que tu as crevé. Sûrement une épine... Tu démontes, tu poses ta rustine, tu regonfles et tu repars aussitôt. Et vlan tu recrèves !!! Quelle poisse ! 

Et non... il n'est nullement question de chance ou de malchance ici ! Tu as bien réparé ta chambre à air qui était crevée. Seulement... tu as laissé l'épine dans le pneu... alors...


Si comme dans la plupart des cas tu ne traites que le symptôme (la douleur ou l'inflammation très souvent) et que tu ne changes rien, que crois tu qu'il va se passer quand tu vas reprendre ?

 

Anecdote amusante il parait que certains définissent la folie comme "conserver le même comportement et en attendre des résultats différents"...


Voilà pourquoi connaître le problème c'est très bien, en connaître les causes c'est beaucoup mieux, et définir un plan d'action pour supprimer ou limiter ces causes c'est tout simplement le top ! Et la garantie d'une pratique plaisir et santé retrouvée !